L’origine du nom de la ville donne lieu à plusieurs théories. Son nom proviendrait soit du bas latin murilttum « muret » référence aux premières défenses de la ville, soit du celte mor qui signifie « frontière » soit encore de « moor » qui signifie « bois humide » en raison de la situation de site.
Moret sur Loing se situe donc à la lisière de Fontainbleau sur les rives du Loing dont le côté médiéval de la ville donne l’impression d’être hors du temps.
Le nom de Moret apparaît vers 850 sous le nom de « Muritum », lors d’une assemblée d’Evêque mais c’est vers la fin du XI siècle que la cité sort de l’ombre sous la dominance des rois capétiens.
En 1075, Philippe 1er acquiert le village auprès du Duc de Bourgogne et l’intègre au domaine Royal. Louis VI en récupère la Châtellenie et édifie le donjon.
Louis VII, quant à lui, fera construire l’Eglise Notre Dame de la nativité.
Puis Philippe Auguste fortifie ses défenses en engageant la construction de fortifications.
Charles VII la modernisera après l’avoir libéré de la domination Anglaise de 1420 à 1430.
La porte de Bourgogne, à l’entrée de la ville, est construite sur le modèle de murs latéraux épais munis d’une herse et d’un assommoir caché par un arc à l’aplomb du passage côté pont protégeant le passage du pont par le mitraillage de pierre .
Elle a la particularité d’offrir des escaliers permettant d’accéder à l’étage supérieur et était couverte à l’époque par une terrasse puis servira par la suite de prison, elle conserve aujourd’hui la cage d’emprisonnement.
Le pont qui a l’origine était un gué est un élément incontournable de la ville les fondations date du XIIème Siècle.
Au XIXème Siècle, il est élargi et consolidé. Il sera détruit le 24 août 1944 et reconstruit. L’ouvrage sera consolidé en 1993.
Grâce à la présence du pont qui sert de support, l’industrie se développe par l’apparition de moulins exploitant la force de l’eau du Loing.
La force de cette eau est due à un « torrent » construit vers le XVème Siècle avec la constitution d’un bec pour briser le courant donnant l’énergie motrice nécessaire au fonctionnement des moulins à Tan, à Blé et Foulon.
Mais qu’est-ce que le « Tan » ? le Tan est une matière obtenu par le broyage des écorces de chênes (qui provenaient de fontainebleau) dont le but était d’assouplir les peaux utilisées pour la tannerie.
Le Moulin Graciot qui est devenu le musée du Sucre d’Orge montre des fondations préexistantes datant du XIIIè Siècle.
La capacité dépassant les besoins locaux, la région développa son secteur économique qui perdura jusqu’au tournant du XIXè et XXè Siècle.
La Poterne était la porte d’accès menant au Loing permettant le passage des charrettes et des animaux allant s’abreuver. C’était aussi le point de départ du halage où le transport des denrées commençait.
En Longeant les berges du Loing on rencontre des Cygnes et des colverts accompagnés de leurs compagnes bien peu farouches !
Les arbres sont accueillant pour un instant de repos assis sur un banc pour regarder le Loing couler doucement, s’y mouillant les pieds, instant de fraicheur et de douceur, pour mieux repartir à la découverte de Moret.
Le donjon déjà cité, massif, est l’unique vestige du château Royal. Il marque le paysage et symbolise le pouvoir Royal. Les représentations anciennes le montrent entouré d’une enceinte, occulté par des bâtiments bas et d’un pavillon d’angle aujourd’hui disparu.
Il devient un lieu de résidence au XIIème Siècle d’abord sous le Roi Louis VI puis Louis VII qui appréciaient Moret.
Il se compose de trois niveaux : l’étage inférieur peu élaboré, le 1er étage : résidentiel qui est desservit par un grand escalier à vis et le troisième niveau ?! ….je vous laisse le découvrir !
Puis vers le XIVème Siècle, le donjon servira de prison d’Etat . Il abritera notamment Nicolas Fouquet au XVIème Siècle.
Après la révolution Française, l’édifice sera vendu comme bien national.
L’Eglise Notre Dame de la nativité fut reconstruite au tournant du XII et du XIIIème Siècle en remplacement de l’édifice Roman. Elle sera considérée comme un élément majeur de l’Art Gothique du Nord de la Loire. Elle présente une abside sans déambulatoire et un chœur inspiré de Notre Dame de Paris.
L’ample verrière du transept révèle un accomplissement de l’art dont aucune innovation n’apparaitra par la suite dans la nef.
Les vitraux de l’abside date de 1956.
L’orgue en chêne polychrome date du XVIème Siècle. Cet Orgue Renaissance est le plus ancien de France. Le style et le décor du buffet permet de le dater sous le règne d’Henri II.
La tribune dans un style différent est antérieur de quelques décennies. Il pourrait s’agir d’un remploi d’un jubé.
De tradition locale, il semblerait que le premier orgue aie été donné par la Reine Blanche de Castille …
Le musée du Sucre d’Orge qu’abrite le moulin Graciot, retrace l’histoire de ce bonbon référence de la ville et des sœurs bénédictines qui ont transmis le secret jusqu’à Jean Rousseau qui aujourd’hui continue de le fabriquer en perpétuant les méthodes et la recette ancestrale.
Les sœurs bénédictines en fondant une maison à Moret en 1638 sous le nom de « Prieuré de Notre Dame des Anges » ont débuté l’histoire de ce fameux bonbon unique en son genre qui faisait le délice de haut dignitaire.
Après avoir prospéré sous Louis XIV, le prieuré connaitra de nombreuses vicissitudes pour disparaître à la Révolution tout comme son secret de fabrication.
Mais par bonheur, Sœur Félicité revient dans la région accompagnée de son secret de fabrication et avant de mourir le confia à une fidèle amie qui transmit le secret aux sœurs afin qu’il ne se perdit pas.
La fabrication et le succès continua de pair malgré quelques difficultés. C’est sous Vatican II sous l’ordre de Jean XXIII, qui leur ordonna de cesser le commerce, que les sœurs décidèrent de transmettre le secret de fabrication à Jean Rousseau, ami des sœurs.
La maison à colombage que l’on peut voir en centre ville était le premier lieu de fabrication et de vente de ces sucres d’orge. Cette maison est située à un angle de rue dont l’une des rues mène vers le chemin de Compostelle.
Il est temps de faire une dernière pause, et un glacier par ce temps n’est pas de refus ! …de vraies glaces attendent avec des goûts qui ravissent les papilles …il se situe juste avant Notre Dame de la Nativité…..
Et de repartir en suivant les traces d’Alfred Sisley qui s’installa à Moret sur Loing en 1880 conquit par cette campagne paisible auquel il restera fidèle jusqu’à la fin de sa vie.
Il tentera par deux fois d’obtenir la nationalité française sans qu’elle lui fut accordée.
29 juillet 2014 à 18 h 36 min
bonjor, que c’est joli là bas, j’ai eu l’occasion d’y aller bonne soirée bisous
29 juillet 2014 à 9 h 55 min
C’est un très joli endroit que j’aimais bien lorsque j’allais grimper à Fontainebleau autrefois ! Bises Belle Lily
Dernière publication sur Les voyages de Danae au Sahara, en Asie et ailleurs : Sourires des enfants du monde
29 juillet 2014 à 9 h 22 min
Bonjour
Pour dire vrai je découvre…
Sincèrement
Jean